Essai sur la liberté d'être et de faire en atelier d'Art-thérapie moderne
« Les
Ateliers du Rez-de-chaussée » :
Essai
sur la liberté d’être et de faire en atelier de psychologie et
d’art-thérapie moderne
Arrêtons
de courir après un bonheur extérieur, ralentissons et ouvrons nous
à Nous ! Car la source énergétique prend racine à
l’intérieur et peut laisser jaillir des potentialités opprimées,
inimaginées qui ne demandent pourtant qu’à s’exprimer, Ainsi
qu’à se communiquer.
. Il est
possible d’apprendre à savoir être sans pour autant se définir,
ni s’identifier. Il suffi de laisser vivre l’essence, anonyme, au
travers l’existence, au-delà des définitions de soi, des images
déformées, des fausses identifications et projection d’une
réalité fictive.
Nous
pouvons nous offrir un temps de pause, un véritable ressourcement.
Qui mieux qu’un enfant qui jette des cailloux dans l’eau, peut
témoigner de la spontanéité pure, , au travers d’une jouissance
pure, dans le présent simple, dénué de tout artifice, et, exprimer
ses émotions les plus archaïques ?
Une
discipline, certes, mais soignante, douce et reliée, pour que
l’angoisse du vide nous propulse par l’inspiration, dans la
contemplation, la poussée corporelle, l’élan vital, et, par de
sensibles gratifications sensorielles, retrouver enfin la saveur
existentielle de notre être enfantin, l’amour de l’autre, notre
alter ego, notre propre reflet miroitant.
En
effet, le plus important, n’est pas l’œuvre, en tant qu’objet
matérialisé, résultat d’une action, mais bien le processus
créatif, à l’œuvre, qui nous dépasse, immanent, et impliquant
des mécanismes « processeurs » d’une entreprise
manuelle, corporelle, à visée esthétique ou au minimum bénéfique.
Pourrions nous légitimer le terme de petits « miracles »,
pour qualifier des instants de germination puis d’éclosion du
merveilleux, voire de son partage dans la joie de l’instant
présent?
Nous
relier à l’autre sans tabou, dans la simplicité et la rusticité
de la chose et/ou des mots ou même des images ? Car ce sont
bien des merveilles naturelles de l’ordre du métaphysique qui ont
le pouvoir d’entraîner l’artiste dans un élan de joie,
d’énergie pure, qui dessine, sculpte peint ou dépeint son réel,
le Réel, dépassé de ce qui exsude de ses propres mains, de son
propre langage, de sa propre expression ou expérience.
Apprendre
à être à l’écoute de l’Autre, et être à l’écoute de Soi.
Voilà ce
qu’il se joue en atelier d’art-thérapie, quand la relation prend
forme au travers la ou les formes que peuvent prendre la vérité,
au-delà des mots, et des maux; des symboles et des représentations.
Savoir être, juste laisser vivre l’essence, anonyme.
Apprendre
à se réunir pour co-créer un objet, une œuvre, un texte, comme
nous le ferions avec nous même, dans le calme de la solitude. Un
temps de pause, d’arrêt, un ressourcement.
L’Art
est ici un médiateur à la relation, à l’expression et à la
communication, pour enfin peut-être voir apparaître un message, un
symbole, une signification : un sens. Mais quel sens ?
Celui de la direction à prendre ? Celui d’un guide ? Ou
tout simplement, la vue, l’ouie, le toucher, le goût : un
corps en train de faire, un corps en mouvement, un corps impliqué,
dans le ressenti, orienté, vers l’esthétique.
Nous
nous connectons donc avec un tout universel : l’univers du
patient, en jonction, greffé sur le thérapeute. Ce dernier devient
un accompagnant, une épaule, un autre, guide, acteur de soin,
vecteur de motivation, suscitant la mise en action dans la pratique
artistique qui mène à la porte d’entrée du Soi. Celui-ci,
commun, favorise un apprentissage vicariant, un transfert.
Alors,
il est possible de puiser dans un matériel, dans la matière, un
objet symbolique, qui fera une accroche avec les affects du patients
au travers les éléments contenus dans l’objet, par association
d’idées, de pensée et par l’accès au langage.
Ainsi,
avec délicatesse, respect et acceptation inconditionnelle, on entre
dans un nouvel univers, un rêve éveillé qui nous rapproche de la
vérité, la réalité du patient. Vient alors le moment de
« détricoter » le psychique tout en « tissant »
dans le brut du matériel et en fabriquant. Au contact de la matière,
nous venons rencontrer l’esprit.
S’échauffer,
se tendre, se mobiliser et accéder aux bienfaits de la détente
comme dans la posture de l’apprenti yogique après son asana. Se
poser sur le fil du sens, des sens et trouver une signification au
vécu, à l’histoire, au rôle, de l’acteur de son soin. Le
signifiant et le signifié nous amènera à l’être, vivant, pour
enfin toucher l’essence qui mène à l’existence. Ainsi le
rapport entre la saveur et le savoir nous rappelle aux connaissance
et à la nouveauté, à la découverte de son être authentique.
A la
recherche de simplicité, Alors, on éteint le mental, tant que
possible, et on se laisse traverser par cet inspiration pour ensuite
expirer dans la matière. Ainsi, par l’effacement de son identité
et le retour à Soi, on parvient à se retrouver dans son
individualité et l’on accède à son originalité.
Que
pourrions nous faire pour commencer?
Cueillir
Effeuiller
Faire
un pot pourri avec des pétales de roses
Déguster
une tisane des herbes du jardin
Se
relaxer
Prendre
quelques postures de yoga
Pratiquer
des auto-massages à l’huile de coco ou à la grande consoude
Battre
le rythme sur un tambour en écoutant un morceau de musique,
s’adapter au rythme de l’autre.
Il est
essentiel de trouver des rituels pour accueillir, écouter, contacter
la nature et par là s’offrir un soin corporel et recontacter
l’énergie.
C’est
un temps pour se désaltérer, s’aérer, se ventiler, se
dégourdir : par un réveil des 5 sens (L’ouie, l’odorat, le
toucher, le goût, la vue), une écoute, un déploiement du corps :
pour apprendre à goûter, par l’intermédiaire de toutes les
petites choses simples de la vie, du mouvement et en particulier de
l’écoute musicale et des arts plastiques.
Quels
sont nos Atouts ? :
La
Liberté
Le Soi
L’invisible
Le
Visible
La
Connaissance
Le
Savoir et saveur
Le
Dialogue intérieur et extérieur
La
Confiance du thérapeute
La Foi
en Soi
Oser
exister fidèlement et à la hauteur de soi même
L’acceptation
inconditionnelle
Les
Intuitions,
Les
synchronicités
La marche
dans la nature pour glaner et Observer les accidents, les
coïncidences,.
Tout
cela est impliqué pour accueillir les intentions premières dans le
lancement de sa futur production, œuvre, ouvrage etc.
A ceci
s’ajoute des encouragements à :la
Motivation, l’Auto-régulation, au sentiment d’efficacité
personnel, pour inviter à l’initiative personnelle et ouvrir la
voie à l’improvisation.
Nous
devons partir de ce qui va bien et renforcer la motivation
intrinsèque pour accéder à ce qui plaît au patient, ce qui le
fait vibrer.
Il
s’entend de trouver un désir primordial dans la vivance du
patient, auteur, acteur, et de s’aider lui-même et réussir à
accéder à un plus grand désir, porteur de projet, moteur de
l’action.
Différents
travaux sont possibles en fonction de l’unicité de chacun. Ce
qui pèche nous guide autant que ce qui va, dans la réalisation du
protocole de soin. Nous pouvons repérer
les spécificités du patient
au travers les déclencheurs
culturelles. .Par exemple, :
un texte, une chanson, un
film, un poème… issue de
la culture sont porteurs
d’affects et nous relient au signifiant et au signifié.
Enfin,
nous recherchons des objectifs dans le sens de tendre vers des idéaux
de soi, des partie de soi inexploitée mais présentes.
Avec
comme matériel à dispositions :
Crayons
feutres, de couleurs
Pastels
Acrylique
Fusain
Posca
Récupération
de toutes sortes
Recylcage
de vieux dessiins ou « d’accidents »
Au
travers :
Les
symbolismes
Le
réalisme
L’abstraction
La
singularité
L’expressionisme
Le
surréalisme
Les
nouvelles
Les
essais
Les
poêmes
La
musique
La
liberté de mouvements
Le
mouvement dansé
Les
arts-plastiques et créatifs
Le
recyclage
Nous
pouvons réaliser :
La
Calligraphie
La
création de livres pour enfants..
Les
carnets de passions poétiques illustrées..
La
peinture
Le
modelage
L’écriture
La
lecture
L’écoute
musicale
Fresques
Totems
Dream
catcher
Batons
de pouvoir
Coutûre
Petites
pochettes
Boîtes
à trésor
Mini
toiles
Sous
bocs
Etc.
Nous
nous adressons aux trouble de l’expression de la communication et
de la relation. Les possibilités sont donc étendues à tous ages et
à toute personne peu importe la blessure de vie, le choix de vie ou
le handicap: nous pouvons répondre à la problématique de l’enfant
comme à celle des adultes. Nous n’utilisons aucunes batteries de
tests psychologiques car ce n’est pas dans l’orientation de ce
soin.
Donc,
nous nous adressons à :
-la
personne venant de la psychiatrie
-la
personne ayant eu recours à un soin en addictologie
-la
personne vieillissante
-la
personne en situation de handicap
-La
personne en proie aux conséquence d’un état pathologique (maladie
ou accident médical relié au corps (lésion ou déficiences).
Nous
arrivons avec une vigilance particulière concernant la blessure de
vie, le choix de vie et envers l’acceptation du handicap, dans un
travail sur l’image de soi, l’estime de soi et l’accès à
l’autonomie. Nous veillerons donc à parvenir à convertir le
handicap en point fort; en apprenant à s’enrichir de ses
fragilités, mûrir ses expériences, restaurer, rééduquer ce qui
dysfonctionne ou pallier à ce handicap (Déficience, Incapacités,
Désavantage) avec les parties saines et ainsi diminuer le sentiment
d’objectivation. .
l’Art-thérapie
est l’exploitation du potentiel artistique dans une visée
humanitaire et thérapeutique.
Il
s’agit de donner une direction au fait d’être pour entrer dans
l’existence au travers la conscience d’être. Nous entrons dans
un existentialisme résultant de la confrontation d’un être humain
avec son environnement (anthropologie, société). Il en ressort des
implications dans une situation de la vie réelle ou du moins une
participation en fonction des facteurs environnementaux :
(Environnement physique, social, attitudinal); dans lesquels les gens
vivent.
Le but
de l’Art-thérapie, c’est le patient et non l’Art. Cela met en
question la trace de notre passage. Il en ressort, des éléments
méthodologiques pour assouvir cette prise de conscience, et trouver
quelque chose qui porte à être heureux, qui donne envie d’aller
mieux. C’est une démarche sanitaire.
Nous
avons recours à l’observation de l’état de base pour évaluer
l’adéquation avec le projet de soin. Nous recherchons un objectif
général pour établir un programme d’accompagnement de soin avec
des objectifs intermédiaires. Nous engageons le patient dans un
rapport fond/forme pour viser un idéal esthétique. Ou
conventionnel.
Nous
partons de ce qui est positif pour travailler sur les mécanismes
défaillants (dextérité, souplesse, fluidité, expression,
affirmation.../ anxiété, élan vital, attention concentration,
planification mémoire....) Certains mécanismes sont des processeurs
thérapeutiques qui mènent à des gratifications sensorielles
(contemplation, motricité, sensorialité, traitement brut ou
sophistiqué). Et, en se basant sur le phénomène artistique
(intention/ action/production ou « opération artistique »)
qui est un agencement d’activité qui mène à la production, nous
nous demandons quelles sont les pénalités du patient ? :
Se logent t-elles dans Le ressenti corporelle ? la structure
corporelle ou l’élan corporel ?
Le beau,
le bien, le bon, permet un autre moyen d’expression, une
concrétisation du psychisme, et une fonction de suppléance dans le
réel (en inscrivant le patient dans un circuit d’échanges, en
permettant de faire lien social ou appel à lien social) ; dans
l’imaginaire (identification possible au semblable, « être
peintre parmi les peintres) ; et dans le symbolique (par la
logique propre au maniement des signifiants (couleur formes, mots
etc.).
C’est
le point de vue du patient qui nous intéresse. Ce qui altère les
mécanismes sont autant d’indices sur lesquels nous pouvons
intervenir . Nous donnons du sens par la direction, le contenu,
la signification, et les capteurs sensoriels..
L’affirmation
de son goût et de son style nous amène à un engagement, à une
autonomie dans le vouloir librement et à une capacité de choix dans
le gestion de l’empreinte subjective, le passage de l’objet
partiel à l’objet total et le mouvement de séparation et
individuation. .
Nous
sommes dans une dynamique du devenir, une projection dans le futur.
Le patient se positionne dans le cadre thérapeutique et cela permet
un renouvellement, en extrayant la subjectivité de l’objectivité,
au travers les composantes internes à la séance.
Nous
canalisons le corps et l’esprit au travers une relation objectale,
et toujours une tentative de reconstruction dans une idée de
transformation et de distanciation
Nous
sommes ensemble pour trouver un point de lancement, un projet
d’accompagnement interactif, comme dans la recherche d’un plan
d’action, telle une « recherche-action » personnalisée
à l’individualité propre du demandeur. En effet, la réalisation
est à l’œuvre de manière improvisée tout en suivant le fil
conducteur mis en exergue par le patient. Au fur et à mesure de
l’opération artistique, par la mise en action, il en ressort un
matériel à mettre en forme.
Je mise
avant tout sur le développement d’un suivi en indivuduel en
psychologie avec une évaluation psychopathologique, des entretiens
motivationnel et un point de vue analytique, mais l’objectif est de
pouvoir déployer ce travail à la coopération, la co-création et
aussi à la systémie familiale et si possible à des ateliers de
groupe restructurant, (comme des groupes de paroles en psychologie ou
des ateliers d’art-thérapie avec des artistes). Le but est
d’arriver dans un projet commun en groupe ou petit groupe et ce,
avec la présence d’un intervenant complémentaire en psychologie
et en arts-plastiques (une psychologue clinicienne et une artiste
plasticienne intervenante en arts plastiques.
L’initiative
est audacieuse car originale dans toute son authenticité, néanmoins
elle n’exclue aucune rigueur éthique et cadre thérapeutique ;
le patient doit s’engager dans son soin. Il est d’ailleurs
parfois nécessaire d’instaurer des petits rituels pour ouvrir et
fermer une séance pour renforcer l’implication et l’engagement
du patient dans son soin.
Le
cadre du soin est défini dans les premières semaines de rencontre
avec la prise en charge, et, des règles ainsi que des consignes sont
fixées après l’ouverture et les premières séances
d’observation, libres ou semi dirigées pour créer certains
repères. Le temps du soin doit être organisé.
La
liberté est un atout, une mise en avant, un temps d’expression
détaché de tout jugement ou le thérapeute apprend tout ce qui nous
renvoie au parcours à mettre en place, pour voir fleurir un nouveau
comportement, de nouvelles attitudes. L’écoute psychologique nous
rappelle le rôle de conseil et d’orientation vers les bons
interlocuteurs ou professionnel-relais (médecins, psychiatres
psychomotricien, kinésithérapeute, ostéopathe, sophrologue etc.)
Ainsi,
pour résumer, le temps d’accueil, d’écoute, et d’évaluation
clinique, favorisera le transfert, et ou l’alliance thérapeutique
en créant un climat de confiance et de contenance pour ensuite
s’ouvrir à un projet d’accompagnement de soin.
Tout est
permis dans l’art. La recherche du beau n’est pas toujours
obligatoire. C’est le temps d’invitation à soi, de
recueillement, d’intériorisation et d’extériorisation dans un
va et vient avec la nouvelle figure d’attachement, sécurisante, et
au travers la capacité d’être seul en présence du thérapeute et
dans la relation à son art, son objet investi, qui est important.
Nous
avons à faire à une discipline soignante, à un retour au grand Soi
pour rompre la solitude, aller vers la relation, retrouver l’amour
de l’autre. Nous sommes en effet le miroir les uns des autres et le
patient peut piocher dans le thérapeute des facettes manquantes pour
l’aider à faire évoluer les siennes, qui lui nuisent, et pouvoir
déployer ainsi son propre potentiel.
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